Potosi et Sucre

Apres le trek dans le sud Lipez et le salar d'Uyuni, nous sommes partis avecMartina, Gilad, Romain et Landry directement a Potosi.

Potosi

A 4090m d’altitude, c'est la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde, autant vous dire que c'est pas la peine de courir dans la rue, rien que de traverser la place principale on est essoufflé. C'est un trésor de l'architecture Baroque, la ville est d'ailleurs inscrite au patrimoine de l'Unesco depuis 1987. Malheureusement le premier visage que l'on peut voir de cette ville n'a rien a voir, grisaille, detritus, chantiers et tristes quartiers ouvriers encerclent la ville. Potosi c'est aussi la principale ville minière de Bolivie, comme on peut le lire sur certains murs "Sans mines, pas de Potosi".

En 1545 Hualipa, un indien de l'Altiplano, révéla a Centano (l'un des aventurier de l'époque de Pizarro) l’existence du Sumac Orcko a Potosi. Sumac Orcko ("la plus belle montagne" en Quechua) se révéla être une mine d'une telle richesse que Charles Quint, 10 ans plus tard, éleva Potosi au rang de ville imperiale et lui donna comme devise "Je suis la riche Potosi, le trésor du monde, la reine des montagnes et la convoitise des rois".
Pendant 3 siècles les espagnols ont exploité les mines de Potosi, il y eut jusqu’à 10 000 galeries et plusieurs milliers d'entrées. Les historiens sont formels sur un point : les flux d'argent des mines de Potosi vers l'Europe fut une condition sine qua non au développement du capitalisme. La mita, c’était le travaille forcé et non rémunéré dans les mines. Chaque année des dizaines de milliers d'indiens mourraient d'épuisement ou empoisonnés par les vapeurs du mercure qui servait au traitement de l'argent. Début du 19e siecle les filons d'argent commencèrent a s’épuiser et Potosi tomba en décadence. Jusqu’à aujourd'hui la découverte et l'exploitation de l'étain permis de relancer l'économie de la ville.

Vue de la ville depuis les mines

Sucre

Le lendemain on est reparti avec Landry et Romain direction Sucre. Le trajet était horrible, on était tout au fond, chaque bosse nous coupait la respiration et les odeurs alentours étaient assez désagréables.
Sucre est la capitale constitutionnelle du pays, elle fut fondée en 1559. C'est également un bijoux d'art baroque. Avec les tensions qui coupent le pays depuis l'élection de Morales, Sucre revendique plus que jamais son rôle de capitale et concentre, avec Santa Cruz, l'opposition au gouvernement de gauche.
Nous logions dans un hostal sympas, avec une terrasse avec vue sur la ville. On a principalement visité la ville et surtout les marchés. Côté soirées, Sucre a semaine c'est mort !
Ha oui !! on est aussi monté sur la tour Eiffel de Potosi, suivis par une trentaine de gamins.